Un couple parisien est dans le désarroi quand il apprend que leur fils de 13 ans vend des objets qui leur appartiennent dans le but de financer une mystérieuse ONG en Afrique.
A l'heure où la catastrophe écologique semble poindre à l'horizon, le film de Louis Garrel se veut clairement dans l'air du temps. Avec l'aide de Jean-Claude Carrière qui signait là un de ses derniers scénarios, il raconte, presque sous forme de fable, la création d'une sorte d'utopie destinée à sauver ce qu'il reste de l'humanité. Cela passe parfois par des idées assez extrêmes, comme supprimer deux milliards d'êtres humains par tirage au sort, ou de créer un cours d'eau au sein de l'Afrique qui ferait diminuer de quelques centimètres le niveau de l'eau des mers, mais je trouve ça au fond assez joli. Je ne suis pas assez informé sur tout ce qui est écologie, mais Louis Garrel se veut clairement une sorte de porte-parole sur nos problèmes actuels.
Le point de vue est clairement celui du fils, joué par Joseph Engel, qui se montre au départ assez mystérieux, et les premières scènes, où il raconte à ses parents consternés qu'il a vendus dans leur dos des choses qu'il détenaient, au seul motif qu'ils ne s'en servaient pas, sont assez fortes. D'ailleurs, on voit clairement l'alchimie entre Louis Garrel et Laetitia Casta, mariés au moment du tournage, qui n'est pas feinte, et qui, s'ils sont sceptiques sur le geste de leur fils, vont peu à peu se rallier à leur cause. D'ailleurs, on voit un extrait du fameux discours de Greta Thunberg où elle s'en prenait aux autorités sur leur manque d'actions concernant l'écologie.
La très courte durée, à peine une heure, est sans doute largement suffisante pour parler de cette histoire, mais qui sert en même temps de signal d'alarme.