L'ile du diable, 1895...
Trois forçats et un serpent viennent de s'évader d'un bagne et trouvent refuge chez des hôtes
dont le négoce n'est pas au meilleur de son chiffre d'affaires, qu'ils vont envisager de plumer mais vont finalement rendre service, grâce à Adolphe... Adolphe ?
Déjà, vous voyez si ça risque d'être passionnant !
De plus c'est une déclinaison de la comédie éponyme en trois actes d’Albert Husson (1952).
On va donc respirer du début à la fin un tournage pépère, peu touristique et encore moins passionnant des studios de la Paramount... A sa décharge, le réalisateur avait 67 ans lorsqu'il avait tourné ce film alimentaire sans ambition...
Qui vaut surtout pour l'américano-hongrois Manó Kertész Kaminer , dit Michael Curtiz (1888-1962) véritable forçat du cinéma puisque, vedette de la Warner Bros jusqu'en 1953, et ayant réalisé près de 180 films, dont plus du tiers en Europe.
Peut-être même un des plus prolifiques. Un véritable caméléon de la caméra pouvant s'adapter à tous les types de tournage...
On ne sait trop de quel congélateur sort ce film qui n'avait pas été distribué en France.
En 1955 en effet, le cinéma vivait des heures de félicité avec 53 films ayant dépassé les deux millions de spectateurs, et où "La belle et le Clochard" avaient quitté la niche pour prendre la première place du podium au Box-Office...
Quelques bonnes choses quand même : la Vistavision, et les Dalton qui ne sont que trois...Encore qu'il y a aussi Adolphe....
Le trio d'évadés ne convainc pas : Humphrey Bogart crève l'écran, Peter Ustinov, jeune surprend mais ne séduit pas, et Aldo Ray est inexistant...
Ce film n'intéressera que les archéologues cinématographiques et les admirateurs de Bogart...
.
Arte le 01.11.2024