Dernière collaboration entre deux géants du cinéma Américain, Humphrey Bogart et Michael Curtiz, six films en commun dont le génial et célèbre Casablanca. La cuisine des anges ne fait pas partie des œuvres mémorables parmi les longues filmographie de ces deux-là, mais il s'avère néanmoins très acceptable.
On est ici dans un style totalement différent de ce que ces deux-là ont pu généralement nous habituer, c'est une comédie sous forme de théâtre filmé, et on entre d'ailleurs sans grande difficulté dans le film où Curtiz nous faisant suivre les périples de trois évadés de prison qui vont trouver refuge chez des commerçant, y travailler et même s'y attacher. Les personnages sont plutôt attachants et possèdent chacun une personnalité différente et plutôt bien écrits.
Que ce soit nos trois évadés ou les commerçants, le récit est dans l'ensemble charmant, plutôt agréable avec des moments parfois bien trouvés et le rire venant avec. Dommage donc que l'ambiance ne soit pas à la hauteur et que La Cuisine des Anges connait aussi quelques creux en cours de récit. C'est aussi une oeuvre visuellement agréable, la reconstitution et les décors sont remarquables et charmants, tout comme le magnifique procédé en technicolor.
Qu'il soit un gangster, un détective, un patron de bar ou ici un évadé, Humphrey Bogart a un charisme et une classe folle et inégalable, si on ajoute ça à son talent, on obtient l'un des meilleurs acteurs que notre 7ème art est connu. Les autres comédiens, à l'image d'Aldo Ray et Peter Ustinov sont eux aussi excellents et arrivent à faire vivre leurs personnages, participant pleinement à ce qui fait la réussite de La Cuisine des Anges.
Loin d'être une oeuvre majeure, La Cuisine des Anges reste néanmoins un film aussi léger que sympathique, parfois drôle et avec un cadre vraiment plaisant, et surtout sublimé par de grands comédiens.