Vitesse et précipitation
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Effets de montage, slow motion, film déroulé à l’envers & prise à parti du spectateur : La Dame d’onze heures est un vrai petit kit du spectateur-détective, où chaque ficelle de narration est instrumentalisée & lui est tendue comme pour lui dire : “amusez-vous, c’est fait pour !”
Une formule aussi nouvelle que le film est daté : pas très bien sorti du traumatisme de la guerre, il semble avoir été conçu de bric & de broc tel le jouet qui avait tant manqué aux audiences, cousant son intrigue autour d’acteurs au nom unique (Palau, Sinoël, Seldow), comme dans les années 30, comme si on raccomodait le drame cinématographique pour la première fois depuis la guerre avec du fil d’antan.
Peut-être en retard ou peut-être simplement humble, le film donne l’impression d’avoir été écrit avec l’imagination d’un adolescent & sa fascination désordonnée pour le genre policier, lequel est traité par Devaivre avec une créativité technique mais insouciante. Le résultat serait tout aussi désordonné si le format du roman (154 pages) n’avait pas convenu si bien à cette piste d’adaptation, & si Meurisse ne rayonnait pas dans son rôle de performant détective amateur – qu’il tient si bien que sa prestation a l’air imprévue, & d’avoir influencé tout le tournage.
Sûrement moins bon à l’époque qu’il ne l’est aujourd’hui, le film était fait pour parler à un public qui n’avait aucune raison de le trouver médiocre. Aujourd’hui, même le cinéphile averti y trouvera un magnifique divertissement d’époque sans devoir tomber dans les canons.
Créée
le 4 mai 2020
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