Un western de bisons, c'est assez rare. Et pour cause, il n'en reste pas des masses à filmer au XXe siècle vu que l'homme blanc les a tous flingués quelques décennies auparavant. Ce génocide bovin étant le sujet du film, ça tombe pile poil.
Certaines scènes frisent le shoot them up tant les bisons tombent en rafale. Images vraies au demeurant et filmées lors d'abattages dans les parcs naturels pour cause de régulation de trafic. Donc, amis des bêtes s'abstenir.
Western de chasseurs, western de trappeurs, ça bivouaque à tout va. Les scènes sont d'ailleurs plutôt réussies, on prend gentiment le temps, plein d'objets bizarres traversent l'écran pour le plus grand bonheur de Torpenn.
Western éminemment psychologique, mais plutôt fin, si tenté que le psychologique puisse être fin. Les deux moulasses que sont Robert Taylor et Stewart Granger, habitués des collants moulebite dans les films de capes et d'épées, s'en tirent à ma grande surprise très bien. Surtout le premier dans son rôle de psychopathe pathétique aux pulsions meurtrières déchaînées.
Western pro-indien, il faut être gentil avec l'autochtone qui n'est pas un mauvais cheval, pas plus qu'un animal, blablabla...
Quelques scènes légères arrivent à point nommé pour alléger le tout, avec une mention spéciale au vieux unijambiste, alcoolo et joueur de bandonéon.
Et que dire de la fin, si ce n'est qu'elle est formidable. Et surprenante.
PS : Au rayon gag, le monsieur des sous-titres perd ses légumes à un moment, évoquant Custor, en lieu et place de Custer. Et Wild Bill Hickok, dont on ne sait pourquoi on nous narre la célèbre mort durant cinq minutes, devient d'un coup Buffalo Bill.