Il y a des films comme ça, qui mettent à néant votre crédibilité. Des films qui vous font douter sur votre virilité. Des films où t'as juste à citer le titre à des potes, pour que des doutes s'installent en eux sur ton orientation sexuelle. Des films qui te font passer pour l'autiste le plus atteint, pour un véritable connard atteint du syndrome de Peter Pan.
Je pense bien que le film le plus représentatif est : La Dernière Licorne. Adaptation d'un conte de Peter S. Beagle sorti en 1962 qui a connu un succès incroyable aux Etats-Unis.
Nous nous retrouvons donc une forêt magique où les feuillent ne tombent jamais, la neige non plus. En fait, c'est un peu comme chez Casimir, c'est tous les jours le printemps. Puis dans cette forêt, il y a une licorne trop belle. Une élégante jument avec une corne qui serait sensée être la dernière de son espèce. Cette pauvre créature se met en tête de chercher ses semblables, qui se seraient fait chasser par un taureau de feu. Un Red Bull quoi. Les humains ne voient en elle, qu'un simple canasson, sauf quelques créatures, va savoir pourquoi.
C'est un conte où s’entremêlent à merveille rêve et réalité, où l'illusion est omniprésente. Est-ce une vraiment une licorne, est-ce vraiment des magiciens, est-ce vraiment des créatures légendaires ? Seul notre conviction et notre imagination peuvent le décider. Nous pouvons être ce qu'on veut, du moment qu'on le veut.
C'est une oeuvre d'une magie envoûtante qui n'en demeure pas moins douteuse avec ses personnages.
Entre le papillon-schtroumpf qui conseille à notre charmante licorne de "ne pas se pencher", cette femme qui se fait manger vivant par une harpie, ce magicien qui sort de la magie douteuse et qui en plus, se fait branler tout entier entre les seins d'un arbre centenaire... On peut se poser des questions. Sans oublier le chat qui a des orgasmes en se faisant caresser et le squelette qui souhaite devenir bourrer au vin rouge.
En fait, on a le cul entre deux selles. Un côté vraiment enfantin avec cette histoire de licorne. Puis un côté incroyablement glauque qui pourrait traumatiser n'importe quel gosse. Cependant, on regrettera le fait que le côté puéril de l'oeuvre soit vraiment naze. Les péripéties sont ridicules et sortent de nul part. Il n'y a pas grandes vraisemblances non plus, entre ce château aride habité par deux habitants qui survivent à deux-trois depuis des années... Ce magicien qui se fait virer sur un coup de tête... L'auteur ne s'est pas cassé le cul et on comprend pas grand chose vers la fin.
C'est vraiment naïf, et on aura rarement vu des dialogues aussi nazes dans un monde aussi enchanteur comme Merlin.
Cul entre deux selles, notamment sur le dessin. Les arrières-plans sont magnifiques avec un paysage plus enchanteur que Merlin. Mais ces personnages sont d'une laideur affligeante. Ce contraste a son charme, mais l'animation est à chier du crottin, tellement que c'est mal fait, y a qu'à voir notre licorne gambader.
Que serait un dessin-animé sans musique ? Et là, nous avons un excellent point, avec ces chansons de lovers originales d'une beauté incroyable. C'est simple, la moindre écoute de n'importe quelle chanson donne envie de s'accoupler tellement que c'est beau. Mon chat a morflé.
Un dessin-animé sans histoire d'amour ? Ce n'est pas cette oeuvre qui ne respectera pas la règle. Le prince a beau être d'une laideur incroyable, amour il y aura. M'enfin pas plus moche que le magicien et son gros pif.
"Et s'il n'y avait pas de dénouement heureux" que nous dit ce prince, afin de pouvoir retrouver ces fameuses licornes ? Et si cette fin parvenait à prendre tout le monde à contre-sabot ? Ça serait vraiment beau.
Ce dessin-animé est vraiment ridicule, faut l'avouer, mais putain, il a eu la faculté incroyable de me transformer en une heure trente, en la princesse des licornes.