Splendeurs et décadences de la Rome des années 60, antique capitale du monde aujourd'hui pandémonium pailletées où évolue d'un œil observateur, traqueur, à la fois félin et indolemment séduisant , le journaliste mondain Marcello. Comment résumer la douceur de vivre fellinienne ? La chose nous est impossible à vrai dire. Aussi inutile que de définir ce sentiment singulier s'emparant de notre être aux instants bénis de nos existences si terne en temps normal. Successions de tableau que l'on pourrait juger inégal mais selon moi, toujours véritablement fascinant, explorations d'un monde tout ce qu'il y a de plus moderne et libéral sur le plan moral où la passion friable et l'inertie anesthésiante d'une existence voué au plaisirs de l'intellect ( relaté à travers le cas de Steiner ) laisse place à la légèreté et aux agapes d'une société aristocratique aux mœurs décrépis. Fellini se montre tel qu'il est et ce pour notre plus grand plaisir ! Génial, démiurge, créateur d'un monde essoufflé mais constamment régénéré par la boisson de Dionysos. 2h50 de pur chef d’œuvre pour lesquels les mots me manquent. Fellini ne raconte pas d'histoire, Fellini montre la vie, un flux continu d'événements esthétiquement sublimé par la folie des grandeur et la brillance du Maestro. Une leçon d'audace pour tous les cinéastes qui lui succèderont.

A voir avant de mourir.
NantonBullArtPa
10
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le 31 janv. 2014

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NantonBullArtPa

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