Je sens que je ne suis pas seule, pas seule dans ce monde

En découvrant ce film en ligne, je ne savais pas vraiment ce que j'allais regarder. Je savais que c'était un film primé à Cannes, je suis sûre que je n'en avais déjà entendu parler par le biais de ma mère "j'ai adoré ce film quand j'avais 21 ans" avait-elle dit.

Pour me laisser la plus grande surprise, je n'ai rien lu, rien regardé au sujet de l'intrigue.
Ce fut une belle surprise.

Weronika vit en Pologne, elle est chanteuse dans une chorale, elle voit un garçon, Antek, s'est brûlée le doigt lorsqu'elle était enfant, elle faisait du piano mais s'est mise au chant pour cette raison et chaque soir elle passe sa bague en or sous ses yeux. Elle a aussi une balle magique. Elle ne veut pas lui dire au revoir, peine un peu à se détacher car elle sait qu'elle part. Elle demande à son père de lui dire au revoir. Un papa veuf, tendre envers sa fille.
Une jeune femme magnifique, dont la beauté nous éblouit, pas dans un sens charnel (même si ça pourrait) mais surtout comme si les scènes où on la voit nues étaient des tableaux de la renaissance. Un nu artistique. Sans vulgarité, quelque juste de juste beau.
Elle part voir sa tante malade à Cracovie mais on sent qu'elle pense y rester. Là, elle est repérée pour ses talents de chanteuses et se voit chanter pour un orchestre.

Il est difficile de raconter l'histoire et le déroulement des scènes car ce film en lui-même est un poème. Weronika regarde par la fenêtre une vieille dame ayant des difficultés à porter ses sacs, elle veut l'aider mais la femme disparaît.

Weronika se balade, quand soudain lors du manifestation elle voit un bus de touriste français, elle voit remonter dans ce bus une femme... Une femme qui est son double. Elle lui ressemble comme deux gouttes d'eau.

Le soir de sa première représentation, Weronika fait une crise cardiaque et meurt.
Au même moment, Véronique est en compagnie d'un garçon dans son lit, à Paris et fond en larmes. Elle pleure, pleure, pleure sans savoir pourquoi.

Véronique doit chanter dans un orchestre, mais le lendemain de sa crise de larmes inexplicable elle s'en va dire à son chef d'orchestre qu'elle arrête tout. Elle devient professeure de musique dans une école. Son papa est veuf, elle faillit se brûler le doigt enfant, elle a des problèmes de coeur et chaque soir elle passe sa bague en or sous ses yeux. Elle a aussi une balle magique.

Je ne savais pas ce que j'allais voir lorsque j'ai enclenché ce film, je ne sais toujours pas ce que j'ai vu. Je ne comprenais pas, je ne voyais pas où ça allait aller, mais je me suis laissée envoutée et emportée. J'ai réalisé que ce film aurait pu être une inspiration à Jean-Pierre Jeunet pour Le Fabuleux Destin D'Amélie Poulain.

Elle voit une petite date à la fenêtre avoir des difficultés à porter ses sacs.

Un marionnettiste vient faire un spectacle dans l'école où elle travaille. Le spectacle raconte l'histoire d'une ballerine qui se casse la jambe et ensuite meurt. Elle en tombe amoureuse, sans lui avoir parlé, sans le connaître, elle tombe amoureux de l'homme qui raconte cette histoire. Elle apprend qu'il écrit des livres pour enfant. Elle se met à recevoir des choses étranges notamment des cassettes de bruits.

Les couleurs du film sont le rouge et le beige, les caméras n'a pas de règles, elle peut autant être ensevelie par terre, que prendre la place des yeux de Weronika ou Véronique. Cette histoire est un mystère et je pense qu'elle fait du bien. C'est rentrer avec poésie dans notre esprit, sans pourtant qu'on comprenne totalement les vers, mais le plus important c'est qu'on ait ressenti des trucs.