Septième Art et demi
La France a toujours bien aimé les films narrant la courte tranche de vie de personnages austères, généralement d'origine maghrébine (ici, ils sont israëliens). Parfois, on est très forts pour rendre agréable ce genre de concept, même si l'intérêt de prendre un matériau de base déplaisant est un point de vue difficilement défendable si on ne met pas une volonté au moins aussi forte que celle de distraire le spectateur à la place. Là, ce n'est pas agréable.
La mise dans l'ambiance est longue ; on pourrait dire contemplative mais il nous faut réfléchir et il n'y a pas d'images particulièrement épatantes. On est emporté par un Niels Arestrup insipide et geignard vers un débouché convenu et sans impact. Bref, seules jolies fleurs sur ce tableau automnal : Emma de Caunes et la langue hébraïque.