Nous retrouvons notre illustre 'Hannibal' Hopkins, plus machiavélique que jamais, cette fois-ci riche ingénieur et propriétaire d'une villa dans les beaux quartiers de Los Angeles. Inventeur de sculptures 'cinétiques', où l'on place des billes pour admirer leurs parcours, il est un peu dérangé et ne manquera pas de loger un calibre 45 dans le crâne de son épouse ! Mais volontairement sans la tuer, la plongeant de manière chirurgicale dans le coma, sacré Dr Lecter ! L'inspecteur Will Graham, euh, je voulais dire Ryan Gosling est donc un jeune procureur chargé de s'occuper de son cas. Car Hopkins n'a cette fois-ci pas l'intention de terminer au 3ème sous-sol d'une cellule vitrée pare-balle de 50mm d'épaisseur, enfin, pas tout de suite. Donc il va jouer sur 'une Faille' du système juridique, être accusé de tentative de meurtre et non de meurtre, pour s'en sortir encore une fois et dévorer quelques victimes en toute impunité !
Non, honnêtement, je me demande d'où s'est inspiré le scénariste, mais cela m'évoque une autre franchise, et ce n'est pas un mal. La Faille jouit d'une réalisation plus que correcte, mais sans éclat. Hopkins a toujours son franc parler, son regard vide et ce petit rictus froid et manipulateur. Son métier lui réussit, la villa servant de décor est somptueuse, Hopkins s'amuse au volant d'une Porsche Carrera GT dans des plans en extérieur par ailleurs très beaux. Ryan Gosling, déjà très mûr dans son jeu, lui rend la pareille. Il ne manque pas de panache, dans une scène très amusante, il se présente à une audience habillé en 007, après avoir renversé du café sur son costume habituel... Je suis juste légèrement déçu que la délicieuse Rosamund Pike, radieuse comme jamais, n'ait pas de scènes de nu, ou termine en civet avec des olives et du champagne, pour servir d'apéritif à Hopkins !