Comment un tel petit bijou d'animation peut-il récolter une note aussi basse sur S.C ?... La question ne trouvera certainement jamais de réponse. Pas plus que l'on puisse expliquer les très mauvaises critiques à l'encontre de Mercredi, la pétillante série pour ados produite par Netflix.
À l'instar du précédent chapitre, La Famille Addams 2 : Une Virée D'Enfer s'adresse essentiellement aux enfants. Et en ce sens, le comparer à la série originale des années 1960 ou aux 2 films de Barry Sonnenfeld du début des années 1990, produits pour un public d'adolescents et de jeunes adultes, n'est pas vraiment de mise. Bien au contraire, il est intéressant ici d'analyser comment Greg Tiernan et Conrad Vernon Greg Tiernan, déjà responsables du fou furieux Sausage Party : La Vie Privée Des Aliments, ont pu s'approprier l'univers de Charles Addams pour le métamorphoser et le moderniser à la sauce 2020 afin de combler une nouvelle génération de chérubins.
Bardés de références cinématographiques horrifiques, de bons mots à double sens et parfois même de fines allusions sexuelles, La Famille Addams 2 : Une Virée D'Enfer ne largue aucunement les parents au bord de la route durant son excursion au purgatoire (comprenez ici aux 4 coins des États-Unis). Par ailleurs, pour une fois qu'un film nord-américain adressé aux enfants ne prend pas ces derniers pour des attardés mentaux (voir la franchise à succès Hôtel Transylvanie et ses nombreux propos réactionnaires, voire même inutilement machistes), il serait à mon avis dommage de bouder son plaisir face à un spectacle enfantin aux messages pertinents, efficace dans son action et surtout drolatique (la géniale réplique de Gomez "Tell that Billie Eilish she's a little too sunny for my taste" reste du pur humour 100% Famille Addams qui ne dénature en rien l'esprit de l’œuvre originale, bien au contraire).
Bref, un second épisode rafraichissant où les scénaristes et réalisateurs ne lésinent pas à exhiber un Pugsley littéralement harcelé par sa sœur aînée pour son plus grand plaisir masochiste et une Wednesday aussi surdouée que sadique et névrosée.
Que du bonheur, je vous dis ^^