Qu’il est difficile aujourd’hui de m’exprimer sur un tel film. Quand je l’ai découvert, j’étais totalement fan du côté kitsch assumé, de ce glamour qu’on n’ose plus chez nous mais aussi et surtout de cet exotisme qui m’émoustillait bien. Du coup, je pardonnais tout : de la durée interminable, des bavardages stériles, des sur-jeux abominables de Shah Rukh Khan, jusqu’aux sempiternels déviations sur la valeur de la famille… Aujourd’hui, je n’en peux plus. A force d’en avoir vu, je ne peux m’empêcher de voir un cinéma sclérosé dans ses codes et dans ses acteurs, un cinéma de fils à papas qui tourne en boucle et qui est incapable de se réinventer, bref, un cinéma à l’image de la société indienne. Mais bon… D’un côté je me dis que vous êtes peut-être novice en la matière, et qu’il serait bien dommage de vous priver de l’éphémère vent de fraicheur pour pourrait susciter ce film (puisqu’il fait parti pour moi des meilleures grosses bolywooderies), de l’autre je me dis que vous êtes peut-être un cinéphile ou un individu aguerri pour qui ces codes ne suffisent plus pour vous duper… L’un dans l’autre, je vous laisse maître de choisir comment prendre cette « famille indienne ». Moi-même des fois j’ai des réminiscences de l’ancien temps, alors qui serais-je pour juger ?