Cette critique sera également valable pour Sage-femme de première classe (Alice Guy, 1902).
Synopsis : Une fée fait naître des bébés dans les choux, devant les yeux ravis de deux jeunes mariés.
Je me dois de m’arrêter sur une réalisatrice trop peu connue à mon goût mais qui est Ô combien cruciale pour l’avenir du cinéma. Il s’agit d’Alice Guy, première femme réalisatrice qui figurera dans le top du cinéma dans les années 1900. Mais ce n’est pas tout ! Elle, qui est également la secrétaire du très célébrissime Léon Gaumont, va également imaginer le premier scénario fictionnel et rompra définitivement l’aspect documentaire des frères Lumière ! C’est en 1896 qu’elle se lance dans la grande aventure avec La fée aux choux, mettant en scène une fée faisant naître des bébés dans les choux. Fort de son succès, elle continuera à créer quelques petites scénettes d’une dizaine de secondes avant de revenir sur son premier film en 1902, rebaptisé pour l’occasion Sage-femme de première classe. Dans cette version, de quelques minutes désormais, elle met en place plusieurs décors et quelques trucages basiques de l’époque pour donner l’illusion de la naissance ! Même si cette technique nous paraît bateau à notre époque, il ne faut pas oublier le pas qu’elle a réalisé il y a plus de 120 ans !
En ce qui concerne l’histoire, qui est dépourvue de tout rebondissements, on notera quand même l’attention portée sur les costumes et les décors, qui sont particulièrement soignés. Malheureusement, ces petits films sont bien trop courts pour pouvoir en tirer grand-chose de plus mais on sent déjà une réelle envie de créer l’imaginaire et de captiver les spectateurs de la salle.