Une psychologue pour enfants victime d'agoraphobie vit seule, sans son ex-mari et sa fille. Elle passe son temps à épier les gens avec le zoom de son appareil, et en particulier ses voisins, et un soir, elle va assister à meurtre.
De par sa genèse extrêmement compliquée, on pouvait dire que les voyants étaient au rouge ; sortie sans cesse repoussée (d'une part à cause du rachat de Fox par Disney et le Covid), scènes retournées près d'un ans après, changement de compositeur (Trentnor & Ross à Danny Elfman), et au final, le film sera acheté par Netflix, que je surnomme de plus en plus la décharge des studios. Alors certes il y a parfois des très bons films dans la même période qu'ils ont récupéré comme Les Mitchell ou La mission, mais là, on sent que Disney a voulu se débarrasser d'une patate chaude, et il aura fallu attendre plus de 2 ans et demi pour voir enfin La femme à sa fenêtre.
Hommage assumé à Fenêtre sur cour, ce qui vaut quelques petits clins d'oeils dans la mise en scène, c'est tout bonnement catastrophique. Rien ne va, cette lumière dorée, ces acteurs et actrices qui sont grotesques (palme d'or à Jennifer Jason Leigh et sa perruque Jean-Claude Dussienne), Amy Adams qui joue encore une fois un rôle d'alcoolique, mais surtout, tout est entièrement surligné au stabilo, à l'image de cette première scène ridicule où il neige la nuit, mais la caméra tourne...
Je ne suis supérieur à personne, mais j'ai du mal à croire qu'on puisse être surpris, car tout est surligné dans le jeu des personnages, en particulier le petit garçon, Ethan, et dans ces effrois dignes d'un Hollywood Night ©. C'est vraiment le premier faux pas dans la carrière de Joe Wright, même si je suppose qu'avec ces scènes tournées (dont je suppose celle dans la neige qui explique tout) il n'a pas eu son mot à dire.
En fait, il vaut mieux voir et revoir Fenêtre sur cour, tandis que cette version-là n'a absolument aucun intérêt.