La femme des sables, rien que la poésie du titre nous invite au meilleur.


Bon, on ne va pas tortiller, ce film est sublime. Je l’ai découvert avec beaucoup de plaisir, beaucoup d’intérêt, alors que je n’en avais jamais entendu parler auparavant. Je ne sais pas dans quel top j’ai déniché ce film, mais je suis bien content de l’ajouter à ma liste des chefs-d’œuvre du cinéma, il le mérite amplement, et il mériterais aussi à être plus connu, alors je vous invite à le regarder si ce n’est pas déjà fait et si vous en avez l’occasion un jour.


L’histoire est simple, mais le scénario est loin d’être facile. Un homme se retrouve dans une région côtière cernée par le sable, et trouve l’hospitalité dans un village paumé. On le conduit chez une femme solitaire, dont la maison se situe au fond d’un gouffre, et où il passe la nuit. Mais il découvre le lendemain qu’il est le prisonnier des villageois, et de cette femme, qui l’obligent à rester parmi eux. L’intention de l’œuvre est de décrire l’évolution des rapports entre ses deux personnages qui sont obligés de cohabiter, dans des circonstances précaires, isolés, restreints et assiégés par des dunes de sable qui avancent inéluctablement.


Certains aspects du film m’ont frappé par leur qualité, la violence et la beauté des images, avec des gros plans magnifiques, bénéficiant d’une poésie visuelle comme j’en ai rarement vu. Il y a des séquences sublimes où l’on voit le sable se déposer sur la peau nue des personnages, où glisser le long des dunes, qui sont d’une esthétique remarquable. Les scènes de rapprochement entre les personnages sont d’une sensualité et d’une pudeur délicate pour un résultat fascinant. J’ai adoré cette ambiance maitrisée, cette harmonie, cette douceur subtile.


Outre l’esthétique très réussie de l’œuvre, l’histoire est aussi captivante qu’originale.


Les acteurs sont remarquables, j’ai adoré Eiji Okada que j’ai trouvé sublime. Il est beau, tout simplement, et son jeu est fascinant. Kyôko Kishida m’a vraiment convaincu, elle aussi. Franchement, j’ai adoré ce duo.


Je ne fais que des éloges, alors pourquoi neuf étoiles et pas dix, me direz-vous, mais parce que j’ai tout de même trouvé des défauts à ce spectacle. Le rythme ne m’a pas vraiment convaincu. Je me suis un peu impatienté vers la dernière partie du film, l’action est trop lente, on voit arriver les événements d’un peu trop loin... bref, les 2h27 sont vraiment exagérées, mais bon… c’est un film japonais en même temps. Par ailleurs, l’ambiance sonore, si elle est parfaitement maitrisée, m’a tout de même paru un peu trop vide.


Attention tout de même, ces deux faiblesses citées ne sont rien en comparaison des immenses qualités attractives de l’œuvre. J’ai passé un super moment, d’une grande poésie, et le message final est lumineux. C’est un film comme je les aime.

Créée

le 9 juin 2021

Critique lue 68 fois

Casse-Bonbon

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