Quelle déception pour La femme qui et partie. Les atouts du films sont nombreux et indéniables : une très belle mise en scène, un magnifique noir et blanc, une actrice brillante et bluffante de virilité et d'humanité, des scènes superbes comme l'interrogatoire d'Hollanda ou la scène finale. J'ai beaucoup aimé les 45 premières minutes mais hélas la durée du film est rédhibitoire et les scènes sont dilatées au-delà du raisonnable (les scènes de crises épilepsies en particulier) ou très redondantes (il y a au moins 10 scènes avec le vendeur de balut alors qu'elles me semblent loin d'être essentielles) distillant un ennui profond et rendant le film interminable, alors que s'il avait duré 1h30 de moins avec le même contenu mais en soignant le rythme et le montage ça aurait été un grand film tandis que là on est quand même dans le domaine de la purge (12 personnes sont parties avant la fin sur une petite salle de 80/90 places presque remplie à l'ugc des halles et je pense qu'il y avait que des cinéphiles pour aller voir ce genre de film très confidentiel qui dure presque 4 heure). Le talent d'un réalisateur c'est aussi de savoir choisir et de faire naître l'émotion en quelques plans, par exemple au lieu de nous faire une scène ou les personnages chantent 4 ou 5 chansons, il ne pouvait pas se contenter d'une seule pour faire passer le lien importent qui unit les deux personnages, le travesti devenant presque un fils de substitution (j'ai même cru que c'était son fils dès le premier plan ou on le voit dans le noir). La lecture à deux reprises d'un chapitre entier de roman est-elle nécessaire? On pouvait pas prendre un passage plus court? ça manque d'un producteur qui exige une durée plus raisonnable et recommande certaines coupes (je ne pensais pas dire ça un jour, je suis à fond pour la director's cut, c'est bien la première fois que ça me pose problème). On propose souvent des versions longues des films, parfois il faudrait des versions courtes ou des producteurs'cut des films indépendants. Je suis sûr que ce film pourrait être passionnant de bout en bout en durant 2h00.


Je me demande s'il est possible de sincèrement ne pas trouver le temps long et s'ennuyer devant certains passages de ce film (la scène ou l'héroïne aide le travesti à se redresser lors de leur première rencontre par exemple est juste interminable) et je mets franchement en doute la sincérité des critiques à ce sujet. Parfois j'ai l'impression que leur réaction devant les films longs et chiants c'est Les habits neufs de l'empereur.

thobias
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le 7 août 2017

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thobias

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