Incompatibilité des moeurs
Beaucoup de compassion pour le pauvre Cary soumis aux pires tortures féminines pendant tout le film mais qui arrive tout de même à en mordre gaillardement sa shisha sur une affiche particulièrement imaginative...
Cary est fiancé avec Deborah-iceberg-Kerr, une sorte de dragon des affaires étrangères pour qui son travail et les chapeaux les plus laids du monde passent avant ses futurs projets matrimoniaux... Une vraie féministe, donc...
Faute de pouvoir s'entendre sur ce sujet, les tourtereaux se séparent et Cary, échaudé par la froideur de ce nouveau modèle féminin se souvient qu'au Bouchistan, les femmes sont élevées traditionnellement avec une seule idée en tête, rendre leur époux heureux.
Ca a l'air chouette comme tout quand on y pense, on ne va pas blâmer ce pauvre Cary de demander à épouser une jeune princesse parée d'une bonne volonté aussi prometteuse...
Bon, bien sûr ça se complique parce que le Bouchistan est en contrats avec les affaires étrangères, que personne ne parle la langue à part Kerr et que Walter Pidgeon force Cary a se conduire de façon diplomatique...
Et bien entendu, ce monstre de Deborah va gâcher des millénaires d'enseignement pour quelques fadaises et autre billevesées superfétatoires.
C'est loin d'être le film du siècle, ne nous leurrons pas, c'est aujourd'hui à réserver aux groupies de Cary Grant (et Dieu sait que nous sommes tout de même assez nombreux pour ne pas être négligés...) qui n'a pas son pareil pour essayer trois pas de danse ou remonter la couverture d'un eunuque endormi, mais c'est déjà beaucoup, personne ne demandait autre chose à ce brave Sheldon de toute manière...