Le film "la femme rêvée "("Dream Wife") a été réalisé en 1953 par Sidney Sheldon beaucoup plus connu comme romancier et surtout scénariste.
Il s'agit d'une comédie romantique avec le beau Cary Grant qui est fiancé à une femme extrêmement moderne et dynamique qui fait passer le travail largement avant les plaisirs privés (Deborah Kerr). Le sémillant Cary a du mal à se voir ainsi considéré (par sa promise, quel affreux mot) comme la cinquième roue du carrosse.
Comme, au cours d'une mission récente dans un pays asiatique, il avait rencontré une princesse élevée (dressée ?) par son père; le Khan du pays, uniquement pour le plaisir et l'attention de son futur mari, voilà notre séduisant Cary Grant qui va rompre avec Deborah Kerr pour faire une demande en mariage auprès de la dite princesse (Betta Saint-John) qui accepte et arrive aussitôt en Amérique. Les choses ne sont pas si simples car interviennent les enjeux politico-économiques et la barrière de la langue qui rend indispensable la présence de Deborah Kerr. C'est le retour à la case départ. C'est aussi l'illustration du proverbe que l'herbe a beau être toujours plus verte chez le voisin, une fois dans le pré, on est bien souvent déçu… D'autant que Deborah Kerr en profite pour chaperonner notre princesse qui découvre que finalement, il y a bien mieux à faire que d'être soumise à son mari.
Sous l'aspect d'une comédie sympathique et brillante où se succèdent quiproquos, incompréhension, méconnaissance de la culture d'autrui, problème de la soumission de la femme à son mari et de sa libération, les choses se compliquent pour notre pauvre Cary Grant qui ne sait où donner de la tête ni que faire de son cœur. A vous dégoûter du mariage !
A la fin, l'amour va triompher mais on ne sait toujours pas ce qu'est la femme idéale ou de rêve, ni si elle existe …
Le film n'a pas d'autre prétention que de mettre en scène le couple glamour Grant / Kerr dans une comédie sympathique et se garde bien, en 1953, de conclure un tel débat qui peut paraître un peu surréaliste aujourd'hui, en 2020...