Clemson Read est fiancé à Effie, une working girl fonctionnaire du département d'état tellement débordée par la crise du pétrole qu'elle ne trouve même pas le temps de l'épouser. Ni même de l'écouter.
Lassé de ce monde où les femmes émancipées ne tiennent plus compte des hommes, il se prend à rêver de la femme idéale : qui l'attendrait le soir à la maison et n'aurait pour but dans la vie que de le rendre heureux. Et réalise qu'il connaît une telle femme. Lors d'un voyage d'affaires au Buchistan, il a été présenté à la princesse Tarji, fille du Khan, éduquée de manière traditionnelle, et initiée à l'art de rendre un homme heureux depuis l'âge le plus tendre. Ni une, ni deux, il envoie un télégramme au Buchistan pour demander sa main. Tarji arrive donc à New York accompagnée de sa dot animalière et d'un chaperon de deux mètres de haut. Seulement elle ne parle que le Buchistanais, il faudra donc un interprète à nos tourtereaux. Les voilà donc flanqués de la diplomate Effie, évidemment bilingue Anglais/Buchistanais et accessoirement femme libérée qui va en même temps veiller à ce que rien ne vienne troubler l'harmonie des rapports entre les deux pays (oui, il y a du pétrole au Buchistan).
Chaque membre du trio a apparemment obtenu ce qu'il souhaitait, mais va se rendre compte qu'il ne le souhaitait pas vraiment.
A travers la métaphore des relations internationales, le film est une petite comédie sur l'impossible dialogue hommes/femmes. Même quand on parle la même langue. L'interprète-entremetteur s'avère nécessaire pour remettre les idées en place et reformuler ce qu'on a à dire. Rien d'inoubliable, une fin un peu bâclée, mais les dialogues sont plutôt drôles, Cary creuse confortablement son sillon de mâle battu, et Deborah Kerr le fait joliment tourner en bourrique.