La jeunesse, la drogue, la société. Une petite musique qui revient régulièrement ces dernières années dans le débat français et aussi louable que soit les intentions de l'équipe de La fête est finie , le scénario est avare en surprise. Deux ados paumées et camées, remarquablement interpréter par Zita Hanrot et Clémence Boisnard, vont se lier d'amitié dans un centre de désintox et s'entraîner l'une et l'autre dans une spirale sans fin.
Le film énumère les passages obligés de la désintoxication avec ses séances de groupes, ses fugues, ses colères, ses échecs et ses renvois. Une mise en scène scolaire, limite documentaire agrémentée d'une lumière crue et blafarde. Les affres du drame social français... La première partie est peu interessante, elle est sauvée par l'incroyable fraternité tissée entre ces deux demoiselles avec notamment une scène dans une baignoire intime et touchante.
Le film n'évolue guère une fois nos deux droguées de retour à la rue avec encore des conventions vues et revues. Il faudra attendre le dernier quart pour assister à une véritable mue avec une Céleste devenue radieuse qui viendra en aide à son amie oubliée, Sihem. L'oeuvre prend enfin de l'ampleur, du goût et on se dit qu'il aurait été plus captivant si ces deux électrons s'étaient connus dehors et non dedans. Un trop plein de naturalisme qui brime une frénésie portée par deux actrices en devenir.