Autour d'un mariage à la frontière israëlo-syrienne, entre une fille du plateau du Golan et une vedette syrienne, se construit un film sensible, sur l'opposition politique et culturelle entre Israël et ses voisins.
La joie des noces se confronte à la violence du choix, départ sans retour possible, abandon définitif de sa famille, et à l'absurdité des administrations, du Courteline en tragique. Le film parvient à éviter une diabolisation de l'occupant. Il y a dans ces habitants du Golan une résignation. Ils n'espèrent pas grand chose comme solution. La révolte est plus présente chez les femmes, face à l'autorité maritale, que chez les opposants à l'occupation israélienne.
Entre situations drôles et moments dramatiques, cette comédie sauce aigre-douce est militante sans être manichéenne, intense mais sans misérabilisme.