La Fièvre de Petrov est une véritable expérience de cinéma, à la fois déconcertante et il faut le reconnaître, parfois épuisante tant Kirill Serebrennikov use de ses effets de mise en scène, pour nous étourdir davantage et livrer un conte pessimiste, entre symboles historiques post-Gorbatchev et destinées tragiques de vie(s).
Certaines séquences n'auraient sans doute pas dû être étendues aussi longtemps, manquant de substance et finissant par se répéter, mais l'ensemble reste à la fois intriguant comme très émouvant sur les rapports parentaux, cycliques entre différentes époques à rappeler le Miroir de Tarkovski. Un film intéressant, qui aurait gagné à être plus concis; mais d'autant plus résonnant lorsqu'il confronte crise sociétale et mondialisation d'un pays en souffrance perpétuelle.