Sur une plage, des gendarmes vont à la rencontre d'une famille et embarquent leur fille. Elle est soupçonnée d'avoir assassiné sa meilleure amie.
La fille au bracelet part sur un fait divers pour évoquer l'altérité d'une jeune femme, dixit le réalisateur Stéphane Demoustier, via le regard des proches et de la justice.
Au niveau formel, on est sur du standard français, des plans oubliables (sauf le tout début qui m'est bizarrement resté), des interprétations parfois outrancières (je suis si triste, je suis si mystérieuse, etc.) et une sobriété forcée sans doute par le budget. Il n'y a pas grand chose à reprocher à l'histoire en elle-même, qui lorgne vers les clichés de la sexualité adolescente, c'est-à-dire décomplexée et dysfonctionnelle au niveau de la communication. On songe très fortement à l'affaire Amanda Knox et au torrent de commentaires qui a suivi.
A cause de sa fin, la Fille au bracelet passe du côté sombre des films gâchés. Comment, en 2020, peut-on encore produire ce bâclage, ce poncif au-delà du poncif, que vous sentirez venir au fur et à mesure que le film se termine, à l'odeur de plus en plus forte de moisi ?