Septième Art et demi
Parfois, il semble que les Italiens soient autoconscients et fiers de ce qu'ils voient en eux-même, notamment l'originalité. Ils en ont plein, et n'ont pas manqué l'opportunité de se dire : "hé, si nous explorions le résultat d'un échange culturel sicilo-britannique stéréotypique en suivant le parcours d'une jeune femme folle, ingénue, sotte et assoiffée de vengeance ?"
Le concept, faute d'être profond, était inédit et ils n'ont pas hésité à en faire cette... chose, qui demandait d'aller jusqu'en Angleterre avec des acteurs anglais. Le ton est délirant, ce qui excuse bien des choses tant qu'on n'est pas encore exaspéré par un montage purement paresseux et les interjections incongrues de Monica Vitti dont le jeu est d'ailleurs très déplaisant, un peu comme l'ambiance générale.