En ces temps de morosité durable pour la comédie française, on ne peut qu'être sensible à l'initiative d'Antonin Peretjatko de faire exploser tous les codes narratifs de ce genre sinistré.
Personnages improbables, humour absurde, réalisation bricolée (on pense souvent à Gondry), "La fille du 14 juillet" s'apparente à une romance kitsch, à une comédie burlesque qui regorge de mille détails décalés et humoristiques, mais propose aussi en filigrane une critique légère mais féroce de notre société et de nos hommes politiques.
Après, si le foisonnement d'idées est mémorable, tout ne fonctionne pas, et le film a du mal à tenir la distance sur la durée, amputé d'un véritable scénario qui charpenterait l'ensemble.
Mais certaines trouvailles sont vraiment hilarantes, plusieurs comédiens ont une présence indéniable (la jolie Vimala Pons, le nonchalant Vincent Macaigne, et surtout l'inénarrable docteur Placenta, instantanément culte!) et on ne peut que saluer l'initiative de proposer une œuvre aussi atypique et souvent réjouissante.