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Méticuleux mais châtié, La Folie Almayer rentre comme par accident dans la lignée des grands drames post-coloniaux. Sa contemplation d'un monde laissé à l'abandon par ses anciens dirigeants n'est en effet pas que paysagère chez Akerman, mais aussi spirituelle. Les tourments d'un homme laissé seul auront tôt fait de s'associer à de plus grandes désillusions, et les cordons coupés seront familiaux, identitaires et politiques.
La frustration et le sentiment immense d'abandon de ce père impuissant et torturé par sa destinée nous frappent en même temps qu'il les projette sur sa fille. Nous trimbalant par moments à travers des scènes désarticulées (qui auraient bénéficié d'une dynamique supplémentaire car les longueurs ont du mal à s'exprimer), le film parle d'une maladie disparue, un mal du pays inimaginable doublé de l'incapacité à s'affronter soi-même en terre inconnue.
Créée
le 11 mai 2021
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