Probablement le film de De Funès le plus abouti, et le fait que ce soit Gérard Oury aux commandes y est pour beaucoup. Le scénario y est un mélange de théâtre classique (bien évidemment Victor Hugo, mais aussi Molière, car il y a du Scapin dans ce personnage de Blaze joué par Montand), de boulevard (toutes la séquence dans l’hôtel à la fin), de Tex Avery (De Funès est souvent en roue libre, et son chapeau qui se transforme en bicorne napoléonien est un des gags les plus emblématiques), de joute verbale (les dialogues sont au millimètre).
L’association entre le réalisateur et son acteur a donné les meilleurs films de Fufu. Il faut reconnaître que ces films sont ceux qui vieillissent le mieux, car ce sont également ceux où les autres interprètes ne sont pas phagocytés par De Funès.
Cette étude du mécanisme de la puissance et des bassesses qui permettent d’y accéder est un indémodable que l’on ne se lasse pas de voir ou revoir.