Subodorant une menace, un groupe de lapins intrépides s’aventure hors de la garenne.
Le métrage montre la cruauté bestiale de la nature en présentant un Lagomorphe se faisant glaner prestement par un rapace ou encore se faisant déchiqueter par des affreux molosses et l’ingéniosité de l’homme pour tuer avec le terrier gazé. Les dessins fondamentalement candides amènent un contraste avec l’âpreté sanglante de certaines scènes. La figure du Général, l’antagoniste, est fantastiquement hideuse. En sus, les paysages peuvent être splendidement bucoliques, mais ils s’assombrissent lorsqu’une embûche sourde. Attention ne vous fiez pas au titre fallacieusement guilleret, cette œuvre ne raconte nullement des fariboles concernant de croquignolets quadrupèdes rigolos, mais c’est ce paradoxe qui en fait une réussite.