Formellement et visuellement, le film a très bien veilli ; en terme d'humour et de discours, c'est un peu différent, certains passages sont assez pénibles, venant rappeler brutalement que "Ferris Bueller's day off" s'adresse d'abord à un public adolescent. Ainsi, la prestation surjouée du proviseur Jeffrey Jones aura eu tendance à me laisser dubitatif.
Mais il reste ce charme eighties, et cette figure métaphorique de Ferris, joliment incarnée par un juvénile Matthew Broderick, teenager idéal et fantasmé (assez loin des représentations habituelles), sorte d'allégorie du meilleur copain-type pour le spectateur lycéen lambda, représenté quant à lui par le personnage de Cameron.
Une belle idée qui permet au film de John Hughes de se démarquer de la concurrence, et de rester encore aujourd'hui dans la mémoire collective.
Au passage, la petite Mia Sara était vraiment à croquer, dommage que son rôle dans le film s'avère autant décoratif, et surtout que sa carrière soit assez vite partie en vrille après des débuts prometteurs...