Esthétique et tac, musique in yo' ass, « Ferris Bueller's Day Off » prend une recette éculée (le teen-movie), et en tire un film complètement atypique, tout en rythme et en style. Campé dans les eighties finissantes, il réussit à capter le parfum de son temps, et l'arrose au vitriol : les vieux principes rebondissent sur les jeans taille haute, les camés viennent chatouiller les bonnes familles, et les rebelles font leur crise d'adolescence en bidouillant des PC mastodontesques. Oh yeah !

Les acteurs sont excellents, depuis la gueule d'amour de Matthew Broderick, jusqu'à la moustache sage et les yeux fous du Dean Rooney.

Enfin, derrière le vernis graphique tout acidulé, on trouve une idée de génie : en nous montrant par petites touches un quotidien tristoune, nous faire accepter peu à peu un personnage insupportable plutôt que résigné. Et malgré les coupes très sages, et le scénario très gentil, on retrouve la jeunesse des années 80, dépitée devant la perspective d'une vie morne dans un pavillon de banlieue. En 1989, et même en rigolant, on écrit encore : no future.
Wakapou
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Vus ou revus en 2015

Créée

le 8 févr. 2015

Critique lue 523 fois

6 j'aime

Wakapou

Écrit par

Critique lue 523 fois

6

D'autres avis sur La Folle Journée de Ferris Bueller

La Folle Journée de Ferris Bueller
Docteur_Jivago
8

Pardon my French, but you're an asshole!

Dès les premières minutes le ton est donné, John Hughes brise le quatrième mur et Ferris Bueller s'adresse directement à nous, tout fier d'avoir dupé ses parents en se faisant passer comme malade...

le 22 oct. 2015

76 j'aime

6

La Folle Journée de Ferris Bueller
VirginiA
8

Ferris Bueller gives good kids bad ideas

« Do you realize that if we played by the rules, right now we'd be in gym? » Ferris Bueller est un adolescent qui ne suit pas les règles ; le film qui lui est consacré non plus. Ferris Bueller sèche...

le 21 mars 2011

67 j'aime

8

La Folle Journée de Ferris Bueller
drélium
5

Mattheeeeeeeew !

Mon dieu... C'est bien du 80's à la John Hugues. Je sais même pas pourquoi je mets 6 (tiens d'ailleurs non finalement...), par respect pour le rythme général, les subterfuges divers et variés,...

le 28 oct. 2011

60 j'aime

25

Du même critique

L'Orange mécanique
Wakapou
9

Une « coïonnerie »

Anthony Burgess avait, dans ses dernières années, une très grande crainte : celle de ne demeurer dans les mémoires qu'en tant que l'écrivain qui avait inspiré Stanley Kubrick pour « A Clockwork...

le 1 déc. 2010

61 j'aime

16

Fight Club
Wakapou
5

Please be a parody !

Fincher, fais-moi plaisir, dis-moi que c’est une parodie ! Vu étant gosse, ce film m’avait laissé le souvenir d’une immense claque, avec un parfum délicieux d’ultra-violence et de subversion contre...

le 19 juin 2013

58 j'aime

9

Pokémon Bleu
Wakapou
10

We are Pkmn generation !

Ah, Pokemon Bleu, c’est LE socle commun à toute une génération des 90’s : le jeu vidéo qui a forcé les parents à abandonner leurs derniers espoirs de comprendre nos chères têtes blondes ... Sur une...

le 14 juil. 2013

50 j'aime

4