Promenons-nous dans les bois
FIlm fort, et parfois un peu lourd, sur le deuil, j'aurai probablement un peu de mal à vous vendre Mogari.
Tout d'abord parce qu'il m'a agacé, pour des raisons propres à l'occidental que je suis.
Reprenons un extrait du résumé SC :
"Lorsque le vieil homme s'enfonce dans la forêt voisine, Machiko n'a d'autre choix que de le suivre."
Si si, bordel, si. Elle peut aussi le ramener dans son mouroir d'hospice, avec éventuellement une bonne gueulante et une paire de claques.
Mais c'est le Japon, on respecte les aînés, donc la grosse mollasse se contente de suivre le gâteux, en geignant parfois un peu sur le fait que c'est quand même pas très très bien.
Sorti de là, ne tirons pas sur l'ambulance.
Mogari emmène allègrement le spectateur, il faut se laisser bercer, il y a de très beaux paysages et une dolence, une sérénité propre à ce cinéma nippon, presque envoûtant.
C'est un hommage à cet art de vivre typiquement oriental, piqué d'un soupçon de naïveté et d'insouciance, mais toujours très empreint de beaucoup d'humanisme et d'introspection.
Il trouve ses limites dans ses qualités, j'ai pour ma part accusé quelques longueurs, pour partie imputables peut-être à un manque de concentration et d'immersion, mais je pense avoir saisi à la fois le message et l'intention du film.
Et n'en reste pas moins que trouver des longueurs dans un film d'1h30, a fortiori en n'ayant pas été toujours très studieux, c'est peut-être le signe d'un léger manque de quelque chose.