Le titre et le point de départ pourraient faire penser à une nouvelle histoire de relation fusionnelle entre une ado et un père adoré mais fragile psychologiquement, s'enfonçant dans une marginalité de plus en plus radicale (un peu comme dans le très beau Leave no trace).
Il n'en n'est rien. Le film décrit, avec beaucoup de sensibilité, la lente plongée d'un homme dans la folie, et les répercussions sur la cellule familiale, notamment la fille aînée. La forêt est ici également mentale, c'est celle où le père va se "perdre" peu à peu.
Le tout est filmé avec réalisme (les scènes de vie quotidienne sonnent très juste). On notera aussi un cadre relativement inhabituel dans ce type d'histoire, avec cet immeuble type HLM situé en bordure de forêt.
Très belle interprétation. Mention spéciale à Léonie Souchaud (l'interprète principale du Voyage de Fanny), de tous les plans ou presque.