Un sympathique slasher, précédé d’une sacrée réputation.

Dans une paisible résidence un homme masqué sème la terreur en assassinant des jeunes filles avec en guise d’armes, le contenu de sa boîte à outils…

Premier et unique long-métrage pour Dennis Donnelly, qui s’est fait un nom dans le domaine des séries télévisées pour lesquelles il a réalisé quelques épisodes, notamment L'homme de l'Atlantide, Dallas, Drôles de dames, Supercopter, Rick Hunter ainsi que l’épisode pilote de L'homme-araignée (1977).

La Foreuse Sanglante (1978) est un slasher mettant en scène un serial killer qui a l’originalité d’utiliser les outils provenant de sa caisse à outils (perceuse, marteau, pistolet à clous ou encore tournevis) pour assassiner ses proies (comme le suggère si bien son titre d'origine "The Toolbox Murders"). Ne vous fiez donc pas à son titre français qui s’avère mensonger (bien qu’il vende du rêve), puisqu’en réalité, la perceuse ne sera utilisée qu’une seule et unique fois.

C’est en voulant surfer sur la notoriété du cultissime Massacre à la tronçonneuse (1974) que ce petit film d’horreur voit le jour (il sera le seul et unique essai du réalisateur qui ne persistera pas dans ce registre). Précédé d’une sacrée réputation (le film figure sur la tristement célèbre liste des "video nasties" et fut interdit aux moins de 18ans dans bon nombre de pays), le film est cependant loin d’égaler l’œuvre de ‎Tobe Hooper. Le début démarre assez bizarrement (le montage laisse dubitatif), mais la suite sera du plus bel effet, avec cet enchaînement de meurtre au sein de la résidence (des mises à mort qui nous réservent leurs lots de surprises, bien qu’elles soient loin d’être gore.

On retiendra notamment celle du pistolet à clous où l’on retrouve Kelly Nichols dans un bon bain chaud en train de se masturber avant d’être froidement assassinée d’un clou en pleine tête.

Serait-ce une scène prédestinée ? Pour celle qui finira sa carrière dans le "X", le doute est permis). Passé cette première demi-heure particulièrement sanglante, hélas le film n’aura que peu de chose à nous offrir durant l’heure suivante (où l’on pourra trouver le temps long). Heureusement, le casting est particulièrement réussi (Cameron Mitchell (La Cavale infernale - 1989), Wesley Eure & Pamelyn Ferdin) et parviendra à nous sortir de notre léthargie.

Enfin, signalons qu’un remake éponyme signé Tobe Hooper a vu le jour en 2004, ce dernier est tellement lénifiant et sans intérêt que l’on peut s’abstenir de le découvrir.

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le 26 févr. 2023

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