En dansant la Javanaise...

Le pitch: Eliza, employé comme femme de ménage dans un laboratoire gouvernemental secret, vit seule au dessus d'un cinéma. Elle a une vie solitaire, elle n'a pour amie que son voisin Giles et Zelda sa collègue de travail. Lorsque en compagnie de cette dernière elle découvre une expérience top secrète sa vie va basculer. En effet le gouvernement amène dans le laboratoire une créature, une forme de vie humanoide vivant dans l'eau et tente de l'étudier pour s'en servir a des fins scientifiques mais surtout militaire(on est en pleine guerre froide).
Eliza va petit a petit develloppé une relation avec cette créature au point de vouloir lui sauver la vie quand le gouvernement décide de l'éliminer.

Une des bonnes idées du film est de créer un language commun facile pour la créature et Eliza, puisque le language du signe, donc du mouvement quelque part facilite tout de suite la communication entre les deux protagonistes, et permet une intimité par la meme instantané entre eux. La mise en scène est propre, on connait le monsieur il sait ce qu'il fait niveau mis en scène pas de soucis.
La photographie, elle je la trouve très juste pas aussi excessive que dans "Crimson Peak" (dont c'était censé en plus etre l'un des atouts!), sa aide beaucoup à s'imerger dans l'histoire
Pour en finir sur le plan esthétique, les décors sont assez magnifiques, que ce soit l'appartement, le cinéma ou encore bien sur le laboratoire. La musique porte également bien le film, sans etre trop présente, l'un des défault majeurs des films hollywoodiens habituellement. La direction d'acteur est bonne, il faut dire que Del Toro sait bien s'entourer, entre Sally Hawkins,Michael Shannon(pas gaté par son role) et Richard Jenkis, on peut etre tranquille.
Petite aparté sur Sally Hawkins qui a une grace et une fragilité assez folle dans ce film entre autres, que j'ai plaisir à revoir ne l'ayant plus vu dans un film depuis Blue Jasmine pour lequel elle était déjà nommé à l'oscar par ailleurs. J'irais tout de meme pas à lui donner cette fois-ci, bref aparté terminée.

On pourrait se croire presque au bon temps du sublimissime Labyrinthe de Pan....Et non malheuresement la magie n'est pas totalement là, finalement on s'en éloigne par moment, la faute à un manichéisme trop appuyé(ok c'est un conte mais quand meme), les clichés de personnage, nottament de la boniche noire bien sur, du méchant Blanc, avec Taser version matraque électrique( le coté forme phalique de l'objet merci bien d'en rajouter), qui se doit d'etre mysogine évidement, étais-ce bien necessaire? La scène dans les toilettes et d'une lourdeur assez génante, le personnage principal est sourd, il aurait été plus judicieux de ne pas appuyer le reste. Non il suffit de regarder le labyrinthe de Pan(et oui encore) pour voir qu'on peut apporter de la subtilité, de la profondeur et échappé au bon sentiment et au coté larmichette facile.
Autre point noir, le scénario est il faut bien l'avouer très convenu, on devine les scènes 30 minutes avant qu'elles arrivent, qui n'a pas vu venir la scène ou Strickland essaie de séduire diront nous de manière fort peu élégante Eliza. On sent l'envie trop forte peut etre de faire un film classique, et sa rend le tout un peu artificiel par moment. On est loin du contexte historique, génialement mélangé au conte que nous proposé Del Toro dans le labyrinthe(décidément), qui apporté une noirceur et une gravité géniale au film. On est plus proche d'un Edward au main d'argent de ce coté là mais en plus guimauve, moins drole, moins poétique, moins vivant tout simplement.

Pour autant, la forme de l'eau est il raté? Je dirais non, celà reste plutot un film correct grace à son personnage principal, son esthétique léché mais pas tape à l'oeil, sa beauté formelle de manière générale en somme.