3 saveurs, 2 cultures, deux noms, votre film est servi ! A table !

Le film se compose en trois blocs et genres narratifs distincts. Au début du film l'on est dans une comédie dramatique classique , l'histoire se déroulant à Tokyo avec Setsuko, une personne solitaire et introverti. Elle n'a de contact extérieur à son travail qu'avec sa nièce qui va lui demander de prendre des cours d'anglais à sa place. Par ce biais elle va rencontrer John qui donne des cours d'anglo américain plutot original et qui va faire ressortir chez elle une facette bien enfouie et déterminante par la suite.
La deuxième partie vire au road movie puisque l'héroine va accompagné de sa soeur partir aux Etats Unis tenté de retrouver sa nièce Mika, aidés par une carte postale. Quand elle arrive, elle ne tombe que sur John (qui c'est avéré entre temps etre le petit ami de Mika) et vont l'entrainer dans leur voyage à la recherche de Mika.
La dernière partie sans dévoiler trop, vire entre le mélo et le drame familial ce qui surprend car l'on s'attend plus à etre sur les rails d'un feel good movie.
C'est une des grandes forces du film mais pas seulement, les personnages, nottament celui de Setsuko"Lucy" s'avère avoir plusieur facettes que j'ai pour ma part trouvé subtilement amené. L'on découvre au fur à mesure de l'histoire la complexité de ces rapports aux autres et principalement à sa famille.
Il est également interessant de voir que le personnage de John qui est sur de lui, rassurant, plein de vie lorsqu'on le découvre au Japon montre une facette totalement opposé lorsqu'on le voit au Etats Unis donc au milieu de son environnement d'origine ou il est totalement écrasé par les évènements, il devient d'ailleurs la partie émergente de différents conflits entre les trois femmes.
Le personnage de Komori également est interessant meme si peu présent, il permet d'entrevoir les rapports compliqués qu'entretien Setsuko avec les hommes. Il aura également un role à jouer à certains moments du film.
Pour finir je dirais que ce "Oh Lucy" est une très joli surprise et confirme ce début d'année marqué je trouve par le talent des cinéastes asiatiques.