"La french" décrit le duel au sommet entre le juge du grand banditisme Pierre Michel et le parrain du mileu Gaetan Zampa, sur fond de trafic d'héroïne dans le Marseille des années 70.
Le juge Michel tente à cette époque, tout seul ou presque, de démanteler la fameuse filière transatlantique qui arrose New York depuis la cité phocéenne : la mythique french connection.
Prenant quelques libertés avec le réalité, Cedric Jimenez intègre à cet affrontement entre Michel et Zampa un volet (jamais avéré) consacré à la corruption de flics acquis à la mafia sicilienne, et le scénario linéaire du film s'en trouve complexifié.
Car ce qu'il manque à cette fresque romanesque d'époque, joliment réalisée et photographiée, c'est à mon sens quelques pics de tension, des rebondissements inattendus susceptibles de dynamiser un long-métrage intéressant, mais qui donne parfois l'impression de ronronner.
La distribution est globalement satisfaisante, d'où émergent quelques seconds rôles remarquables (Benoît Magimel, Céline Sallette, Bernard Blancan... plutôt que Mélanie Doutey, pénible), la mise en scène est élégante, et la reconstitution des seventies est l'atout principal de ce deuxième long-métrage de Jimenez.
Manque juste à "La french" un je-ne-sais-quoi qui ferait basculer le film d'aimable divertissement à classique du genre...