En 65 ans d'existence, l'entreprise Lego a réussi à enchanter petits et grands avec une multitude de gammes de jouets. Ne manquait à l'entreprise qu'un long-métrage ciné. Chose réparée en 2014 grâce aux deux trublions Phil Lord et Christopher Miller, auteurs du déjanté Tempête de boulettes géantes et de l'adaptation de 21 Jump Street. Deux réalisateurs inventifs sachant proposant un humour adulte sans forcément tomber dans la vulgarité. Bref, le choix était idéal...
Ici, nous suivons donc Emmet, un ouvrier tout ce qu'il y a de plus normal vivant dans un monde enjoué mais monotone, contrôlé par le mégalomaniaque Lord Business. Mais l'aventure va tomber sur Emmett en rencontrant la belle Cool-Tag et son mentor Vitruvius, qui le prennent pour le "Spécial", un sauveur issu d'une vieille prophétie. Il entre dès lors dans une folle péripétie aux côtés du bougon Batman (probablement le personnage le plus hilarant), du chat rose-bonbon Unikitty, de Benny le cosmonaute qui veut à tout prix construire un vaisseau spatial, de Barbe d'Acier le pirate dans un corps robotique et d'une tonne de personnages tels que Gandalf, Dumbledore, Superman, Michaelangelo, Michaelangelo (vous savez, l'autre) et même Shaquille O'Neill.
Leur aventure va être fortement mouvementée, d'autant plus qu'Emmet n'est apparemment pas le "Spécial" comme annoncé dans la prophétie... Doublages de qualité, gags à foison, répliques-choc, clins d'yeux et références à tous les recoins, La Grande Aventure Lego est une totale réussite où l'on rit et on s'amuse sans une once d'arrêt.
Les deux réalisateurs réussissent non seulement à proposer un scénario envolé où action et rebondissements s'enchaînent sans temps mort mais parviennent également à lancer des piques à la société de consommation actuelle (Starbucks et son café hors de prix...) et à réveiller en nous la base de l'industrie Lego : user et abuser de notre imagination. Le dernier quart du film est d'ailleurs hautement surprenant et la prise de risque se transforme en un passage touchant au possible. Bref, exaltant de bout en bout, franchement hilarant et techniquement impressionnant (on croirait voir un film en stop-motion), cette adaptation est un pur diamant maquillé en bijou fantaisie.