Le dégoût, voilà tout ce qui reste après s'être farci le dernier tiers d'une aventure Lego incroyablement riche, détaillée, très drôle et si bien écrite... dans ses deux premiers tiers. Car ensuite, le département marketing du fabricant danois prend le relais et trouve manifestement jubilatoire de tout détruire à coups d'explications trop franches et de discours publicitaire aussi mielleux que nauséabond, histoire que le spectateur n'oublie surtout pas que les Lego c'est vraiment trop bien, pitié-achetez-en encore-on-a-besoin-d'argent.
A partir de là, on ne peut que se sentir trahi et on a aussi beaucoup de peine pour les gens qui ont oeuvré sur la partie animation, tant leur travail est anéanti par une partie filmée absolument atroce de balourdise et de sentimentalisme mercantile. Je me suis senti insulté comme rarement et j'ai eu l'impression qu'on m'avait vomi dans les yeux, moi qui avais pourtant beaucoup d'admiration pour les produits dérivés Lego (tels que les jeux vidéo), toujours bien faits, joyeux, et jamais lourdingues. Pas de bol, cette fois, c'est complètement raté.