Une voix off l'assure en ouverture de ce quatrième volet des aventures du curé et du maire de Brescello: rien n'a changé dans le petit monde de don Camillo. C'est malheureusement vrai et c'est bien le problème. La comédie de Carmine Gallone se contente de remettre en leur situation de mésentente cordiale les célèbres duettistes Peppone et Camillo. Sans réfléchir à la moindre nouveauté, exploitant paresseusement le succès populaire de personnages dont l'originalité se tarit pourtant dès le deuxième épisode.
L'antagonisme politique et idéologique entre le curé et le maire communiste n'est exprimé ici qu'à travers de pauvres idées comiques, puériles et insignifiantes. Simple addition de petits sketches sans lien entre eux (Peppone passe son certificat d'étude, se présente à la députation; la première rencontre, pendant la guerre, entre les deux hommes), le scénario entraine Fernandel et Gino Cervi dans une stérile réitération de mauvais coups et de sarcasmes.
La grande bagarre annoncée par le titre accouche, en fait, d'un petit pugilat usé jusqu'à la corde.