Ma première incursion dans l’univers de Paolo Sorrentino. Je dois avouer que je suis allé au cinéma un peu à reculons, n’ayant vu aucune bande annonce du film et n’ayant donc qu’un a priori du style « je sens que ça va être hyper pointu et lent, et en plus ça dure 2h20 ». Les 10 premières minutes m’ont tout de suite fait comprendre que ce film allait être autre chose que ce que j’imaginais.
Cette ouverture (c'est-à-dire les deux scènes avant l’apparition même du titre) est clairement la meilleure que j’ai vue cette année. Des plans sur des chœurs et sur un groupe de touristes japonais qui visite Rome dont un décède soudainement de manière improbable contraste avec la soirée d’anniversaire sur musique techno menée tambour battant chez le protagoniste principal du film.
Jep, (anti) héros, est connu par tous comme un écrivain mais n’a écrit qu’un seul livre dans sa jeunesse. Depuis il mène une vie de débauche enchainant fête sur fête. On le découvre le jour de ses 65 ans et c’est à partir de ce moment qu’il va découvrir à quel point la vie qu’il a mené jusqu’alors n’est qu’un grand vide.
Chaque plan est une merveille. Que ce soit une girafe perdue au milieu du colisée, une peinture réalisée par une ado déchainée, une visite nocturne d’un palais romain ou une religieuse de 104 ans qui grimpe à genoux l’escalier saint, tout est beau. Beau mais vide de sens. C’est alors que la vie devient mécanique comme cette description des règles à respecter lors d’un enterrement. La vie devient morte. La seule lueur d’espoir étant un amour vécu il y a plus de 45 ans mais qui ne s’est finalement pas concrétisé.
« Nos petits trains sont les meilleurs d’Italie, ils ne vont nulle part »
« Bla bla bla … »