La Grande Vadrouille par Incertitudes
La Grande Vadrouille fut un énorme succès populaire puisqu'elle a attiré plus de 17 millions de spectateurs à sa sortie en 1966, un record pour l'époque. Durant plus de trente ans, ce film restera comme celui ayant obtenu le plus grand nombres d'entrées en salles en France avant d'être battu par Titanic en 1997 et Bienvenue chez les Ch'tis début 2008.
Deux ans après déjà le triomphe du Corniaud, Oury recompose le fameux duo Bourvil-De Funès, qui s'était déjà croisé en 1954 pour Poisson d'avril et en 1956 avec La traversée de Paris. Et force est de constater qu'il fonctionne toujours autant et est rentré depuis au panthéon du cinéma français.
Tout se passe pendant l'Occupation. L'un est chef d'orchestre, l'autre peintre en bâtiment donc rien en commun. Ce qui est le propre des buddy-movies. Tous deux vont être entrainés avec cinq anglais dans des aventures rocambolesques à travers la France dans des lieux aussi divers que variés, un des plus mémorables étant leur première rencontre dans les bains turques.
Bourvil est le français moyen, un peu benêt ("Comment vous me trouvez physiquement ?" demandera-t-il à Louis de Funès. Celui-ci le regardera pendant quelques secondes avant de lui répondre : "Allons ! Il est tard, il faut dormir") qui tombe amoureux de Juliette une jolie blonde. De Funès est toujours le petit teigneux mais froussard devant plus fort que lui. "Ils peuvent vous tuer, je ne parlerai pas !"
La Grande Vadrouille est une comédie extrêmement populaire, divertissante, parsemée de répliques hilarantes ("Hélas, y a pas d'hélices, c'est là qu'est l'os") et de situations cocasses avec deux acteurs se complétant parfaitement. On en parle encore aujourd'hui alors que les décennies passent. Preuve que ce film est devenue un classique de la comédie française que tout amateur de ce genre doit avoir vu.