La représentation de l'homme préhistorique donne à Jean-Jacques Annaud le prétexte à filmer la violence et le sexe. C'est une vision bien noire, quand avant l'humour, avant le fait de raconter les histoires, avant quoique ce soit en fait, il y avait déjà la guerre, qui serait donc le vrai propre de l'homme. C'est que, qu'on ne s'y trompe pas, La guerre du feu est avant tout une œuvre de fantasy, de dark fantasy en l'occurrence. (Oui, La guerre du feu, c'est la version muette de Game of thrones!)
Il y a malgré tout un effort de réalisme dans cette représentation. La géographie en revanche s'avère complètement aléatoire, le film ayant été tourné en Ecosse, au Canada et dans je ne sais plus quel pays africain. Mais peu importe, cela nous donnera de beaux paysages pour nous faire vibrer. On assistera également à un parcours initiatique, avec naissance de l'amour, de l'humour, et même de la civilisation.
On notera également le casting, ou comment économiser du maquillage en choisissant Ron Perlman! Et au moins, je ne me suis pas plaint de l'inanité des dialogues.
Blagues à part, La guerre du feu c'est du grand spectacle qui tente de proposer une autre approche, et même si, au final, la narration n'a rien de très original, le travail sur les postures, la diction et les attitudes vaudrait à lui seul le détour.