Tendresse hivernale
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Précédente vision 24.09.2009 :
Au prétexte de promouvoir un emprunt d'État avec loterie (la NEP bat son plein), Barnet conçoit une merveille de comédie qui tout en respectant certaines humeurs de son temps (les "propriétaires-capitalistes" sont traités avec peu d'égard...) le dépasse par son génie visuel, comique en particulier. Le début est à ce titre frappant, la course de Fogelev vers sa bien-aimée. On sent d'ailleurs l'influence du slapstick américain dans bien des gags et jusque dans la poursuite finale mais cette influence est complètement assimilée par le génie russe et assimilable par le portrait d'une société qui peut encore rêver à un boom économique et à un développement social et humain avant que la catastrophe stalinienne ne se mette en marche.
Le prétexte de l'emprunt sert également à soulever la situation déplorable des logements à Moscou, la corruption et les petits arrangement avec la loi, etc...
Souvent boulevardesque, le traitement des situations en conserve aussi le dynamisme et une certaine cruauté. La gestuelle est aussi très travaillée, tels les plus grands burlesques américains - la démarche d'Ilya a quelque chose de chaplinesque. Par contre Natasha semble ne devoir rien à personne sauf à Barnet et au plaisir qu'il a de filmer son visage arrondi comme un beau chapeau.
On retrouve cette tendresse barnettienne dans le rapport de Natasha avec son grand-père (qui en soi ne joue que très peu de rôle dans le développement de l'intrigue) mais qui donne cette touche particulière et précieuse, un brin sentimentale.
Des inventions ou prouesses techniques assez à propos finissent de faire de cette Jeune Fille un incontournable du cinéma muet.
Créée
le 3 oct. 2015
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