La jeune fille et la mort ou comment traiter le sujet des tortures / viols de manière marquante et sans tomber dans le pathos. Le sujet est lourd mais il ne fait pas partis de ces films qui veulent vous tirer des larmes toutes les dix minutes pour vous accrocher parce qu'il n'en a pas besoin, notamment parce que Sigourney Weaver est, une fois de plus, ici pour camper le rôle d'une femme qui a tout pour être un modèle, notamment dans l'adversité.
On apprécie ce huis clos où nous ne côtoyons que trois personnages durant toute la durée du film, avec cette oeuvre de Schubert La jeune fille et la mort qui ponctue intelligemment ce thriller, on apprécie le manque de flash back alors qu'il s'agit de juger ce qui c'est passé des années auparavant et la fin ... mais quelle fin, mais amis ! C'est une fin où nous avons enfin la réponse à la grande question qui anime le film " Ce médecin est-il celui qui a commis toutes ces horreurs ? " et aucune autre fin n'aurait été plus logique, plus en accord avec le message que ce film veut délivrer ...
... à savoir que ce qui peut compter c'est le courage d'affirmer que nous ne sommes pas blancs comme neiges et qu'on a commis des choses impardonnables mais aussi, justement, que l'être humain peut avoir cette capacité, peut-être pas de pardonner, parce que ce serait peut-être déifié le personnage principale mais au moins d'avoir la satisfaction d'une mission accomplie.