𝐶ℎ𝑙𝑜𝑝𝑖, réalisé par Hugh Welchman et Dorota Kobiela, est une œuvre d'animation visuellement saisissante, mais qui peine à convaincre sur le plan narratif. En reprenant la technique utilisée dans 𝐿𝑜𝑣𝑖𝑛𝑔 𝑉𝑖𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡; plus de 40 000 peintures à l'huile inspirées de performances en live action; le film impressionne par sa beauté formelle, tout en soulevant des questions sur la nécessité de cette approche. À mesure que l'histoire progresse, le style pictural finit par devenir une distraction, alourdissant un récit qui aurait peut-être gagné en intensité avec une animation plus libre de la contrainte du réalisme.
L'intrigue, inspirée du roman de Władysław Stanisław Reymont, se concentre sur le personnage de Jagna, une jeune femme victime des préjugés et des traditions patriarcales de son village. Si le récit évoque des thèmes féministes intéressants, son développement reste toutefois prévisible et trop statique. Le film semble s'étirer sans réelle intensité, manquant d'une profondeur émotionnelle capable de contrebalancer ses somptueuses images. Les personnages, bien qu'intrigants, ne parviennent pas à échapper aux clichés de la tragédie rurale, et l'histoire peine à maintenir l'attention.