Loin des budgets pharaoniques de Pixar et de leur perfection photoréaliste, La Légende de Manolo trouve son identité dans une diégèse rafraîchissante par son ouverture culturelle. Evitant les écueils de l'exotisme facile, le film inscrit toute une philosophie de vie - plutôt de mort, celle-ci étant ici appréhendée comme partie intégrante et naturelle de la première, également digne d'être célébrée et fêtée - dans l'ADN même de son écrin esthétique. Séquences dansées et chantées à foison, rythme endiablé qui ne confond jamais vitesse et précipitation, explosion perpétuelle des couleurs et ton tragi-comique habilement équilibré sous des airs de conte traditionnel assurent au métrage une place de choix dans le paysage de l'animation 3D contemporaine.