Régis Wargnier aborde l'athlétisme avec également dans ses bagages la cécité et le drame personnel : sur le papier, ce n'est pas dégoûtant et a priori prompt à provoquer l'émotion. Malheureusement, les intentions ont beau être bonnes, les dialogues sont tellement poussifs et les situations tellement banales qu'on se retrouve rapidement sur le côté de la piste, l'absence d'acteurs vraiment charismatiques (hormis, peut-être, Clémentine Célarié) ne faisant que renforcer ce sentiment d'indifférence, pour ne pas dire parfois d'ennui. Et si les choses s'emballent légèrement dans la dernière ligne droite (ahaha), il est toutefois trop tard pour que le film nous laisse autre chose qu'un profond goût d'inachevé, sans force ni personnalité : pas honteux, juste insignifiant.