La Ligne Rouge est un grand film. Pourquoi ? Car il prend part à la courte liste des films de guerre capable de dépasser leur thème principal en nous offrant une réflexion beaucoup plus profonde que le simple postulat « la guerre, c'est mal ».
Pour ce faire, Terrence Malick s'aide d'un casting trié sur le volet, célèbre, sans que leur notoriété empiète sur les prestations. Il n'y a donc aucun faux pas au niveau du jeu d'acteur, l'humilité des personnages se mêle à celle des acteurs et cela se ressent agréablement au visionnage. Chaque protagoniste apporte son lot d'émotion à l'intrigue, d'autant qu'elle est réellement axée sur la troupe entière et non sur un personnage principal : la fraternité est au centre de ce long-métrage contemplatif, lequel n'hésite pas à passer presque plus de temps à montrer un rayon de soleil au travers de la végétation qu'une bataille. Car, c'est un beau film de guerre et c'est assez rare pour le souligner. La plupart des plans font preuve d'un esthétisme splendide entre couleurs pastel et flore abondante.
Chez Malick, la nature est aussi belle que l'Humain est laid et La Ligne Rouge tient à souligner l'imperfection de l'Homme, pas seulement celui qui prend part à une guerre mais également celui qui reste à l'arrière. Sans aucun manichéisme, il n'oublie pas qu'il y a une lumière en chacun : l'amour, l'espoir, le dévouement, le courage sont les piliers de cette histoire.
La Ligne Rouge est un grand film de guerre sur la vie.