Je n'avais encore jamais regardé de film de Yórgos Lánthimos malgré ma curiosité pour Mise à Mort du Cerf Sacré et The Lobster, sujet de la présente critique. Je savais déjà que ce serait quelque chose de très cinéphile-like mais c'est encore pire que ce que j'avais imaginé et en outre, une amère désillusion car le pitch me plaisait bien.
Cela part mal dès le début avec cette insupportable et apathique voix-off qui empêche immanquablement de s’imprégner du film et de la vie de David alors que cette narratrice, à mon sens, complètement superficielle. La réalisation froide et dénudée et sans nul doute un parti pris volontaire mais à part l'esthétisme que certains y verront, elle est assez tarabiscotée et fade. D'ailleurs, que quelqu'un m'explique l'utilité de ces ralentis trop nombreux et inopportuns : à quoi ça rime de montrer des gens courir sur un ralenti de plus de deux longues minutes ?
Et puis, la morale qui arrive avec des gros sabots dès le début c'est quand même assez affligeant, le message antisocial voire subversif fait pale figure derrière sa carapace trop vaniteuse. Dans cette œuvre tout est malheureusement fait pour attirer l'attention sur une pseudo bizarrerie : plaidoirie des comportements sociétaux allant à contre-courant de la "normalité", technique dénuée de procédés, musique classique dominante...
On est ici en présence d'un film qui en fait trop alors qu'il est au final très lacunaire.