La Ligne rouge par Charlouille .
Il n’y a pas ici de culte à Malick, mais plutôt un culte à l’image, à la beauté. La Ligne Rouge, troisième long-métrage de Terrence Malick englobe un ensemble de perfections cinématographiques. Que l’on apprécie le réalisateur ou non, la leçon artistique et omniprésente.
Le film se passe en 1942 et évoque la bataille de Guadalcanal qui éclata durant la seconde guerre mondiale dans le pacifique, opposant Américains et Japonais. Les soldats se livrent à une boucherie sans merci le tout dans un paysage paradisiaque ou vivent de pacifistes tribus mélanésiennes. Les voix et les personnages s’entrecroisent dans ce chaos, tentant de retranscrire l’horreur de cette bataille, leurs peurs mais aussi leur moi intérieur qui se perd et évolue au cours des longs jours passés dans le sang.
Ce film tient du Chef d’œuvre. De par sa longueur on pénètre les angoisses croissantes des personnages joués par de grands acteurs (Sean Penn, Georges Clooney, Adrian Brody, Ben Chaplin, John Travolta, John Cusack etc.). La force de Malick réside dans la puissance de l’image proposée en parfaite harmonie avec les thèmes, les voix, la musique. L’image croise tous ces soldats perdus dans une jungle de craintes. Le paysage est superbe, la caméra de Malick est difficilement égalable. A coup de grandes avancées au steady cam, on voit les hommes partirent au front, longeant des prairies céleste. Malick dévoile la nature comme pour refléter l’esprit des hommes, mettre une image d’une grande justesse sur les mots de chacun.
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